
22 Mars 2021
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, dit-on souvent, mais par ces temps un peu particuliers il est plus que nécessaire de garder le contact !
Depuis le mois de janvier nous n’avons pas beaucoup communiqué, pourtant beaucoup d’événements ont eu lieu autour de nos activités et de notre projet de centre d’expositions. En voici un florilège..

1– En janvier nous avons repris contact avec Monsieur Alain Gateau, maire de Monblanc, pour récupérer un linteau en marbre sur lequel est gravé un chrisme. Cette pierre avait été déposée dans les caves de la mairie après la démolition de la chapelle située alors à l’emplacement du cimetière actuel. Connaissant notre projet Alain Gateau nous a proposé de le mettre en dépôt au CERAMES pour l’exposer dans le musée.
Cet élément, une fois nettoyé, aura toute sa place dans notre centre d’exposition. Nous remercions Alain Gateau qui, sensible à son patrimoine, a compris tout l’intérêt de le mettre en valeur.

2– Alain Costes, Christian Millet et Olivier Cabrol se sont retrouvés une nouvelle fois à Montpezat pour travailler sur le catalogue d’exposition et sur la muséographie de l’espace archéo. Les choses avancent mais nous ne dévoilerons pas notre travail afin de préserver un effet de surprise lorsque vous pousserez les portes du centre d’expositions !
Merci à Mathieu Torres pour la réalisation de dessins sur Illustrator qui illustreront le catalogue.
3-Par l’intermédiaire de l’office du tourisme, qui a commandé une édition sur le Savès gersois, nous avons été contactés par “Le Petit Futé” pour la réalisation d’un article sur notre projet de centre d’expositions, accompagné d’un portrait de celui qui l’a initié (dont j’ai perdu le nom !..). Ce fascicule devrait voir le jour fin mai début juin.

4-Pour les besoins du “Petit Fûté” il a fallu donner un nom à notre centre d’expositions. Après consultation du CA et sur proposition de 5 dénominations la majorité a voté pour “LE DOLIUM ”. Pourquoi ce nom ? Le dolium était utilisé dans l’antiquité pour le transport et le stockage de denrées. Il s’agit d’une grande jarre en terre cuite d’un diamètre pouvant aller jusqu’à 1,80m. Enterré, il était utilisé comme silo dans certaines habitations[1] d’où l’idée d’appeler LE DOLIUM notre bâtiment car c’était à l’origine un silo. D’autre part sa forme classique rappelle celle de pots, de plus petite taille, tels qu’on peut en trouver à toutes les époques comme certains pots de fleurs rencontrés dans les jardineries aujourd’hui ou pot de stockage de denrée utilisé jusqu’au siècle dernier. C’est donc une façon d’illustrer la collection de céramiques gasconnes que nous présentons dans la première salle du musée. Enfin, son nom utilisé dans l’antiquité, évoque le secteur dédié à l’archéologie dont la majorité des pièces remonte à la période gallo-romaine.
Avec Christian Millet nous travaillons sur le logo qui deviendra l’emblème de notre centre d’expositions.
5-Nous avons reçu l’accord sur le changement de destination du bâtiment. De garage il passe en établissement recevant du public (ERP) de catégorie 5. Ce qui signifie qu’à l’ouverture il devra être en conformité avec les normes correspondant à cette catégorie. C’est le cas pour l’aménagement intérieur sur lequel nous avons déjà œuvré. Dimensions des accès (portes, escaliers) ; banque d’accueil et sanitaires aux normes handicapés, signalétique et alarme pour évacuation, moyen de lutte contre les incendies etc. L’accord définitif avant ouverture doit être donné par le maire.
[1] Christian Olive, Daniela Ugolini. Les silos d’ensérune. Nouvelles propositions pour d’anciennes découvertes. Revue archéologique. 2017
6-Dans le cadre du suivi des projets des lauréats du premier BPG (budget participatif gersois) , nous avons eu la visite de Madame Christelle Sauvestre (Directrice Adjointe – Direction des Dynamiques Associatives Culturelles et Participation Citoyenne du CD32) et de Monsieur Hervé Bianne (Direction Stratégie et Participation Citoyenne – Service Evaluation Coordination et Suivi du BPG) accompagné par leur photographe. Le but de leur venue était de faire le point sur

l’avancement du projet et surtout de faire un petit reportage pour alimenter une nouvelle rubrique sur le site du département « Que sont-ils devenus ? ». La mise en ligne sera effective au mois de mai, avant l’ouverture du centre.
Ayant vu l’état du bâtiment il y a plus d’un an et demi ils ont été très agréablement surpris devant la transformation et la mise en valeur du lieu.
A l’issue de cette rencontre et compte tenu des élections départementales reprogrammées au mois de juin ils nous ont proposé de faire l’inauguration au mois de septembre. Ce qui n’empêchera pas l’ouverture du centre au mois de juin comme nous l’avons annoncé si les conditions sanitaires le permettent.
7– Le 10 mars avec Daniel Suel nous nous sommes rendus à Saint-Soulan où nous avions rendez-vous avec Jean Vidal artiste plasticien, ami de Gui Boyer, artiste peintre, décédé en 2013. Après sa disparition sa famille a proposé à Jean Vidal de racheter la maison dans laquelle se trouvaient son atelier et un espace d’expositions à la disposition d’autres artistes. Ils ont accepté et habitent maintenant Montiége (nom donné au lieu par Gui Boyer) avec son épouse aussi artiste. Gui Boyer avait une fascination pour la préhistoire, que l’on retrouve parfois dans ces œuvres. Il a souvent prospecté avec Louis Lardos sur les terrasses de Garonne du côté de Saint-Clar-de-Rivière (31) où il a recueilli des centaines d’artefacts du paléolithique. Comme tout passionné il possédait beaucoup d’ouvrages sur la préhistoire. C’est pourquoi Jean Vidal nous a contacté (je tiens une nouvelle fois à remercier la famille Lardos sans qui ce contact n’aurait pas eu lieu).

Nous avons récupéré une cinquantaine de livres et revues que nous mettrons à disposition des adhérents dans notre bibliothèque.
En ce qui concerne les objets récoltés à St-Clar Gui Boyer les avaient mis en scène dans le jardin de Montiège et en avait fait une œuvre à part entière. Ils ont été déposés au sol formant un dôme d’1,20 mètre environ de diamètre composé essentiellement de bifaces. Ses objets sortis de leur contexte présentent malgré tout un intérêt archéologique et nécessiteraient d’être inventoriés.
En attendant cette possibilité Jean Vidal a choisi de respecter l’œuvre de Gui Boyer mais nous a aimablement proposé de prendre quelques pièces constituant le dôme.

8– Le 17 mars Guy Larrée, maire de Montpezat, recevait la sous-préfète, Madame Edwige Darracq, pour présenter le projet de rénovation de la halle et d’aménagement des espaces allant de la mairie jusqu’au musée en passant par le parvis de l’église. Dans le cadre de cette démarche, sur la demande de M. Larrée, nous avons ouvert les portes de notre centre d’expositions à Mme Darracq qui a été très impressionnée par le travail réalisé et la mise en valeur du bâtiment. Elle a évoqué la possibilité d’obtenir des aides en montant un dossier avec la mairie (mais pas pour cette année). A suivre..
9-En ce qui concerne la préparation de notre première exposition temporaire sur Paul Mesplé les choses avancent bien. Grâce à l’équipe de bénévoles, Véronique C, Véronique VDB.,

Marie-Thérèse P. et Maguy M., qui se retrouvent régulièrement pour mettre au point tous les détails, nous serons prêts pour l’ouverture en juin.
J’en profite pour remercier une nouvelle fois Michèle Brousset, petite fille de P. Mesplé, pour sa gentillesse, son aide précieuse et sans qui cette exposition n’aurait pas était possible. Merci aussi à Catherine qui nous a fait bénéficier de son savoir-faire sur l’encadrement et qui a assisté avec pédagogie notre équipe de volontaires.
10-Activités archéologiques :
Malgré tout le travail que nous impose l’ouverture du musée en juin nous avons effectué quelques prospections. Nous nous sommes rendus sur des labours autour des communes de Sauvimont, Montégut-Savès, Garravet et Puylausic. Aucun nouveau site n’est à signaler.
Le rapport de prospections pour 2020 a été envoyé au SRA (service régional d’archéologie) il devrait être suivi d’une nouvelle autorisation pour cette année.
